Le journaliste français interpellé a quitté les Comores

Le cameraman Morad Aït-Habbouche, interpellé le 22 septembre 2003 pour "tentative de coup d'Etat" à Moroni, a été libéré et a pu prendre l'avion vers la France le 27 septembre 2003. Il reste cependant toujours "sous contrôle judiciaire, mais libre de ses mouvements", a déclaré le ministre comorien de l'Intérieur. L'opposant au régime, Saïd Larifou, ainsi que deux autres ressortissants français arrêtés alors qu'ils se rendaient à la gendarmerie pour prendre des nouvelles du journaliste, sont toujours écroués pour "attentat à la sécurité de l'Etat, déstabilisation et incitation à la violence". ------------------------------------- 23.09.2003 Un journaliste français interpellé et accusé de "tentative de coup d'Etat" Reporters sans frontières s'inquiète du sort du journaliste français Morad Aït-Habbouche, détenu depuis le 22 septembre à Moroni et inculpé de « tentative de coup d'Etat ». « Nous ne comprenons pas cette accusation. Ce journaliste était aux Comores pour un reportage. Les autorités doivent absolument donner plus d'informations sur cette affaire et libérer ce reporter au plus vite », a déclaré Reporters sans frontières dans un communiqué. Morad Aït-Habbouche, journaliste français en reportage pour la chaîne de télévision Canal Plus, a été interpellé à son hôtel de Moroni le 22 septembre et conduit dans les locaux de la gendarmerie. Quelques heures plus tard, Me Said Larifou, avocat et chef d'un parti politique d'opposition (le Rassemblement pour une initiative de développement avec une jeunesse avertie, Ridja), a été arrêté à son tour alors qu'il s'était présenté à la gendarmerie pour demander des nouvelles du reporter. Le 23 septembre, selon l'agence de presse Pana, le procureur de la République des Comores, Idi Bazia, a indiqué que Morad Aït-Habbouche, Said Larifou et d'autres personnes non identifiées avaient été inculpées de « tentative de coup d'Etat ».
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Mise à jour le 20.01.2016