Le journaliste a été libéré

2.08.2002 - Le journaliste a été libéré Guy-Patrick Massoloka a finalement été libéré le 1er août, dans l'après-midi. Selon une source de la National Intelligence Agency (services secrets gambiens), qui a requis l'anonymat, il aurait été arrêté parce que son visa de 30 jours avait expiré. De plus, il n'aurait pas obéi à la demande des services secrets gambiens de quitter le pays et de revenir avec un nouveau visa. Le journaliste, quant à lui, a déclaré que les services de l'immigration lui avaient pourtant accordé une semaine supplémentaire pour "régler ses affaires avant de quitter la Gambie". _________________________________________________________________ 29.07.2002 - Un journaliste détenu sans chef d'inculpation Guy-Patrick Massoloka, journaliste congolais, correspondant de l'Agence de presse panafricaine (PANA) à Banjul, a été arrêté le 19 juillet par des agents de la National Intelligence Agency (NIA), les services secrets gambiens. Il est, depuis lors, toujours détenu sans avoir été inculpé. "Cette arrestation, qui coïncide avec la promulgation d'une loi créant une Commission nationale des médias, est inquiétante pour la liberté de la presse en Gambie", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé au président Yaya Jammeh. "A notre connaissance, rien ne justifie la détention prolongée de ce journaliste. Reporters sans frontières s'étonne qu'aucun motif d'inculpation sérieux n'ait été fourni par la NIA et que personne ne puisse entrer en contact avec M. Massoloka", a-t-il-ajouté. Reporters sans frontières a demandé sa libération immédiate et sans conditions. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, Guy-Patrick Massoloka a été arrêté par des agents des services secrets gambiens (NIA) le 19 juillet et conduit au quartier général de la NIA à Banjul où il est toujours détenu. Les services de la NIA ont prétexté que le journaliste publiait un hebdomadaire non enregistré en Gambie. Or, le correspondant de la PANA à Banjul résidait en Gambie depuis seulement un mois. Le syndicat des journalistes gambiens (GPU) a également contrecarré cette accusation en soulignant n'avoir aucune preuve de l'implication alléguée du journaliste dans la parution d'un journal dans le pays. A ce jour, les motifs de la détention restent donc toujours inconnus. Reporters sans frontières rappelle l'adoption, le 25 juillet, de la loi créant une Commission nationale des médias, véritable tribunal de presse, dont les pouvoirs constituent une menace sérieuse pour la liberté de la presse.
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Updated on 20.01.2016