Le jour même de sa libération, les forces de sécurité perquisitionnent le domicile de Mustafa Sabri.

Le 9 mars 2010, le journaliste Mustafa Sabri, arrêté le 4 janvier 2010, a été libéré contre le versement d'une caution de 5 000 dinars jordaniens (5 160 euros). Son domicile de Qaliqilya, au nord de la Cisjordanie, a été perquisitionné le même jour. « Cette libération est une bonne nouvelle, toutefois les journalistes palestiniens continuent de travailler dans un climat angoissant. Victimes d'arrestations et de perquisitions, ils font une nouvelle fois les frais des tensions politiques entre l’Autorité palestinienne et le Hamas. De part et d’autre des Territoires, la liberté de la presse est mise à mal au profit de règlements de comptes politiques », a déclaré Reporters sans frontières. Mustafa Sabri, ancien directeur du bureau du journal Filastine, a été libéré le 9 mars au matin, après deux mois de détention. La date de son procès n'est pas encore fixée. Vers midi, Mustafa Sabri était censé faire une interview avec le correspondant de la chaîne satellite Al-Quds, Mosab Al-Khatib et le cameraman de Pal Media, Ashraf Abu Shawish, au sujet du rôle du Syndicat des journalistes palestiniens. Alors que l'interview n'avait pas encore commencé, plusieurs membres des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne ont frappé à la porte. Interdisant aux journalistes de poursuivre l'entretien, ils ont confisqué la cassette vidéo et les téléphones portables, sous prétexte qu'ils n'avaient pas reçu d'autorisation. Le dimanche 7 mars 2010, à Gaza, des individus prétendant appartenir aux forces de sécurité du ministère de l'Intérieur du Hamas ont perquisitionné le domicile de la journaliste Noufouz Al-Bakri, correspondante du journal Al-Hayat Al-Jadida. Ceci fait suite à la publication en ligne, le 6 mars, d'un article à l'occasion de la Journée de la femme, dans lequel la journaliste dénonçait les violations des droits de la femme dans la bande de Gaza. Par ailleurs, le cameraman britannique, Paul Martin, arrêté le 14 février 2010 à Gaza alors qu'il venait témoigner au procès d'un ami palestinien accusé de collaboration avec Israël, a été libéré le 11 mars au matin. Expulsé de la bande de Gaza via le check-point d'Erez, le gouvernement du Hamas lui a notifié qu'il était interdit de séjour sur ce territoire.
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Mise à jour le 20.01.2016