Le directeur d'une radio communautaire violemment agressé par un élu dans les locaux de sa station

Reporters sans frontières est choquée par l'agression commise contre Nicolás Sotelo, directeur de la radio communautaire FM San Juan, le 10 octobre 2005, à San Juan del Paraná (Sud), par un élu de cette municipalité. « La situation des petites stations communautaires est inquiétante. Souvent critiques à l'égard des autorités locales, elles sont régulièrement les cibles de violences. Nous attendons qu'une enquête soit ouverte rapidement sur l'agression dont a été victime Nicolás Sotelo », a déclaré Reporters sans frontières. Le 10 octobre, à la fin d'une émission pendant laquelle la gestion municipale avait été durement critiquée, Aldo Lepretti, élu de San Juan del Paraná, s'est introduit dans les locaux de la radio FM San Juan. Il a violemment jeté au sol Nicolás Sotelo et l'a roué de coups au visage et sur tout le corps. Le menaçant d'un revolver sur la tempe, il a proféré au journaliste : « Je te laisse passer déjà trop de choses ». » Le journaliste a le nez cassé. Le matériel d'émission et des ordinateurs de la radio ont été endommagés. Nicolás Sotelo a porté plainte contre l'élu pour tentative d'homicide, agression et destruction de matériel. Aldo Lepretti nie les faits et accuse à son tour le journaliste. Il affirme que la femme de celui-ci appartenant au même parti que lui mais à un courant politique différent, il s'agirait d'un coup monté pour le décrédibiliser. Par ailleurs, le 26 août, Ñemity FM, une radio communautaire de Capiibary (Nord), a été fermée sous prétexte qu'elle émettait illégalement. Et le 2 août, à Puerto Casado (Nord-Est), les locaux de la radio communautaire Quebracho Poty ont été entièrement détruits par un attentat.
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Updated on 20.01.2016