Le directeur de La Flamme du Congo libéré

Le directeur de publication de l'hebdomadaire La Flamme du Congo, Gustave Kalenga Kabanda, a été libéré le 26 juin après avoir payé une caution de 20 000 francs congolais (environ 40 euros). Selon le quotidien Le Potentiel du 28 juin, Jean-Pierre Bemba, qui poursuivait le journaliste pour "espionnage" et "violation de domicile", a retiré sa plainte. Reporters sans frontières se félicite de l'issue donnée à cette affaire, mais rappelle aux autorités que trois autres journalistes sont toujours sous les verrous pour des motifs ayant trait à leurs activités professionnelles. ----------------------------------------- 16.06.2004 L'éditeur du Collecteur remis en liberté provisoire Le lundi 14 juin 2004, Rakys Bokela, éditeur du journal Le Collecteur, en prison depuis le 27 mai, a été placé en liberté provisoire, dans l'attente de son procès. Rakys Bokela est poursuivi en diffamation par Aimé Luvumbu, ancien président de la Fédération congolaise de boxe (FECOBOXE). Ce dernier avait été accusé de mauvaise gestion dans un article du Collecteur, le 18 février 2004, intitulé "Aimé Luvumbu a sa place dans la prison centrale". ----------------------------------------- 10.06.2004 Multiplication des incarcérations arbitraires de journalistes Gustave Kalenga Kabanda, directeur de l'hebdomadaire La flamme du Congo a été interpellé par la police de Kinshasa après avoir été accusé d'espionnage par Jean-Pierre Bemba, un des quatre vice-présidents de la République. C'est le quatrième journaliste emprisonné depuis moins d'un mois, chaque fois pour des motifs ayant trait à ses activités professionnelles. "Cette situation est pour le moins préoccupante et constitue un retour en arrière très inquiétant. Nous nous félicitions récemment qu'aucun homme de presse ne se trouvait en prison en République démocratique du Congo. Cette vague d'interpellations vient nous rappeler que le combat pour la liberté de l'information est encore loin d'être terminé dans ce pays en reconstruction", a déclaré Reporters sans frontières. "Ces journalistes, qui n'ont fait qu'exercer leur métier, sont traités comme des criminels. De plus, la procédure n'est généralement pas respectée et leurs droits sont bafoués. On se contente simplement de les laisser croupir en prison", a déploré l'organisation. Gustave Kalenga a été incarcéré une première fois le 1er juin, suite à une comparution devant le procureur général de Gemena qui l'accusait de "violation de domicile". Il est resté cinq jours en prison avant de bénéficier d'une libération provisoire. A l'origine de cette affaire, le reportage du directeur de La Flamme du Congo, avec sept de ses collègues, à Gemena, à l'occasion du retour dans sa ville natale, après cinq ans d'absence, du père de Jean-Pierre Bemba, Jeannot Bemba Saolona. Lors de ce reportage, Kalenga avait notamment filmé le chantier de la nouvelle résidence du vice-président, qui, furieux, a exigé l'arrestation du journaliste. Sur ordre de Jean-Pierre Bemba, qui a brandi cette fois-ci une accusation d'espionnage, Gustave Kalenga a été emprisonné une nouvelle fois, lunidi 7 juin, sans avoir été entendu par un magistrat. Par ailleurs, le 27 mai dernier, Albert Kassa Khamy Mouya, ex-directeur de publication du quotidien Le Lauréat, actuellement journaliste à Fair Play, et Rakys Bokela du journal Le Collecteur, ont également été appréhendés et placés en détention par les forces de l'ordre. Tous deux sont poursuivis pour diffamation. Enfin, Lucien-Claude Ngongo de Fair Play est toujours détenu au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa. On lui reproche également la rédaction d'un article diffamatoire.
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Updated on 20.01.2016