L’ANR détient le correspondant burundais de la Deutsche Welle

La Deutsche Welle a annoncé le 23 mai dans un communiqué la libération de son journaliste :

"Antediteste Niragira, correspondant de la Deutsche Welle (DW), a été libéré le 23 mai 2017 au Burundi. Il avait été retenu par les forces de la police nationale burundaise depuis sa libération par l'ANR en RDC lundi. La DW remercie les organisations et les autorités qui ont contribué à sa libération.

Retenu dans une prison en République Démocratique du Congo, Niragira avait été conduit hier à la frontière burundo-congolaise, puis transféré aux autorités burundaises.

Antediteste Niragira a dû passer une nuit de plus en cellule de détention, au Burundi, avant d’être entendu aujourd’hui par le Conseil National de la Communication burundais. C’est après qu’il a enfin été libéré et a pu retrouver sa famille. Le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, a assuré que la procédure qui avait amené Niragira à passer la nuit auprès des services secrets burundais était normale."


*****************************************************************************************************************



Le journaliste Antediteste Niragira, correspondant burundais du média allemand Deutsche Welle, a disparu alors qu’il traversait la frontière avec la RDC, le 17 mai 2017



Le journaliste Antediteste Niragira se rendait en République démocratique du Congo pour effectuer un reportage sur le camp de réfugiés de Lusenda, où se trouve de nombreux Burundais.


Au moment de traverser la frontière, il y a deux jours, le journaliste a appelé sa femme. Depuis cette dernière est sans nouvelles de lui. Selon les informations recueillies par RSF, le journaliste est détenu par l’Agence nationale du renseignement congolais, au prétexte qu’il n’avait pas de visa.


Reporters sans frontières a joint un responsable de l’ANR à Uvira qui a refusé de répondre aux questions de l'organisation.


“Antediteste n’a rien à faire en prison, s’indigne Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières. Ce journaliste n’a enfreint aucune loi. Si les autorités congolaises ne souhaitent pas le laisser entrer sur leur territoire, qu’elles le relâchent pour qu’il puisse rentrer chez lui.”


La RDC occupe la 154ème place dans l’édition 2017 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.

Publié le
Mise à jour le 22.05.2017