La presse privée harcelée lors d'une manifestation publique

Reporters sans frontières condamne le harcèlement dont a été victime Kadima Baruani, cameraman de la chaîne privée de télévision Télé Kin Malebo, par des militaires des services de renseignements, le 17 mai 2003, lors d'un défilé présidé par le chef de l'Etat, Joseph Kabila. Par ailleurs, le même jour, plusieurs journalistes de la presse privée ont été brutalisés et empêchés de couvrir la manifestation. Reporters sans frontières demande aux autorités, et notamment au président Joseph Kabila, de sanctionner les responsables de ces exactions et de s'engager publiquement à prendre des mesures afin que de tels actes ne se reproduisent pas. Kadima Baruani, pourtant accrédité par la présidence de la République, n'a pas pu couvrir le défilé organisé, le 17 mai 2003, pour commémorer "l'an six du régime Kabila". Des militaires des services de renseignements ont reproché au journaliste d'avoir filmé de trop près le Président. Ils lui ont confisqué sa carte de presse et sa caméra. Le même jour, un groupe de journalistes a été violenté et empêché de travailler, car ils n'avaient pas les macarons appropriés pour couvrir la manifestation. Reporters sans frontières rappelle qu'en 2002, une vingtaine de journalistes ont été interpellés dans les zones sous contrôle gouvernemental et une quinzaine dans les territoires tenus par des mouvements rebelles. De plus, l'organisation avait protesté, le 6 mai 2003, contre l'agression de Baudoin Kamenda, correspondant de Radio France Internationale (RFI) en République démocratique du Congo (RDC), par des militants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, opposition), à Kinshasa.
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Updated on 20.01.2016