La presse empêchée de couvrir des élections locales dans le nord du pays.

Reporters sans frontières est indignée par la décision prise, le 3 août 2009, par le gouvernement sri lankais d'interdire les journalistes de couvrir les élections locales dans les villes de Vavuniya et Jaffna. "Il est inadmissible que le gouvernement prenne une telle mesure sans invoquer d'autres raisons que celle de "la sécurité" qui demeure très vague. En plus de violer les droits fondamentaux des habitants en leur empêchant de circuler librement, cette interdiction rend illusoire toute tenue d'un scrutin transparent", a déclaré Reporters sans frontières. "Le gouvernement sri lankais continue d'enfreindre la liberté de la presse pendant que de nombreuses violences à l'encontre des journalistes se déroulent en toute impunité. Par ailleurs, les journaux locaux et étrangers font régulièrement l'objet de censure de la part du gouvernement de Colombo. Des journaux locaux tels qu'Uthayan sont menacés de mort et des journalistes continuent à disparaître et à être assassiné. Pourtant peu d'enquêtes sont lancées par les autorités sri lankaises, et celles-ci n'aboutissent que rarement. Les journalistes sri lankais ne peuvent plus travailler dans des conditions aussi intolérables", a affirmé l'organisation. Le 3 août, le gouvernement de Colombo a décidé d'empêcher les journalistes de couvrir les premières élections locales des villes de Vavuniya et Jaffna, près de la région des Tigres tamouls, dans le nord du Sri Lanka, qui auront lieu le 8 août 2009. En majorité tamoule, les deux villes sont désormais inaccessibles sans autorisation du ministère de la Défense. Dans ce contexte difficile d'après guerre, "les journalistes ne pourront se rendre dans les deux villes concernées, et devront se contenter des comptes-rendus gouvernementaux", remarque Lakshman Hulugalle, directeur du centre d'information sur la sécurité du gouvernement.
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Updated on 20.01.2016