La journaliste Natalia Morar va porter plainte auprès de la Cour européenne des droits de l'homme

читать на русском La journaliste moldave, Natalia Morar, qui s'est vu refuser pour la seconde fois l'entrée sur le territoire russe, le 27 février 2008, a décidé de porter plainte, dans les jours à venir, auprès de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), à Strasbourg (France). “Nous soutenons Natalia Morar dans sa démarche et souhaitons que la CEDH ordonne à la Russie de motiver sa décision de lui refuser l'accès à son territoire.Nous rappelons que Natalia Morar travaille pour un journal indépendant russe et qu'elle souhaite simplement poursuivre son travail”, a déclaré Reporters sans frontières. Contactée par l'organisation, Natalia Morar a expliqué que “plusieurs articles de la Convention européenne sur les droits de l'homme avaient été violés. Une famille ne peut pas être séparée, or c'est ce qui m'est arrivé. De plus, pendant ces trois jours à l'aéroport Domodedovo, on a nié mes droits fondamentaux en ne me ravitaillant pas en eau et en nourriture. On ne m'a jamais notifié les raisons motivant ce second refus”, a déclaré la journaliste. Natalia Morar est retournée en Moldavie après avoir passé trois jours dans la zone d'attente de l'aéroport Domodedovo à Moscou en février dernier. Depuis son retour à Chisinau, la mère de la journaliste a reçu deux appels anonymes au milieu de la nuit : "Votre fille se permet beaucoup trop de choses, cela va mal se terminer." Une seconde menace a été prononcée par une voix masculine quelques jours plus tard : "Vous savez, on se débarrassera de votre fille." Pour Natalia Morar, "il s'agit d'une tactique classique de pression psychologique sur ma mère. Elle s'est sentie mal et il a fallu appeler les secours“. La jeune journaliste a porté plainte auprès de la police qui lui a promis d'identifier les auteurs de ces menaces.
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Updated on 20.01.2016