La condamnation à quatre ans de prison du blogueur "Kareem Amer" maintenue en appel

Le blogueur Abdel Kareem Nabil Suleiman ("Kareem Amer"), condamné en première instance, le 22 février, à quatre ans de prison pour avoir "incité à la haine de l'islam" et insulté le président égyptien, a vu sa sentence confirmée en appel le 12 mars. La veille, un juge d'Alexandrie (Nord) avait porté plainte contre 21 sites Internet qui porteraient atteinte au chef de l'Etat.

Le blogueur Abdel Kareem Nabil Suleiman ("Kareem Amer"), condamné en première instance, le 22 février 2007, à quatre ans de prison pour avoir "incité à la haine de l'islam" et insulté le président égyptien, a vu sa sentence confirmée en appel le 12 mars. La veille, un juge d'Alexandrie (Nord) avait porté plainte contre 21 sites Internet qui porteraient atteinte au chef de l'Etat. "A travers Kareem Amer, ce sont tous les internautes égyptiens qui sont visés. Une épée de Damoclès est désormais suspendue au-dessus de leur tête. Nous craignons que d'autres arrestations et des fermetures de sites interviennent prochainement, car les autorités ont vraisemblablement décidé de remettre les internautes au pas", a déclaré l'organisation. La peine d'Abdel Kareem Nabil Suleiman a été confirmée en appel par un tribunal d'Alexandrie. Lors de l'audience, le juge a par ailleurs déclaré recevables les plaintes déposées par des avocats intervenant à titre personnel contre le blogueur et qui demandaient réparation pour les "insultes" proférées par ce dernier envers l'islam. Il a annoncé qu'Abdel Kareem Nabil Suleiman passerait prochainement devant un tribunal civil qui pourra le condamner à payer des amendes aux avocats plaignants. Plus d'informations sur cette affaire. Le 11 mars, Abdel Fattah Mourad, président de la Cour d'appel d'Alexandrie, a porté plainte contre le gouvernement égyptien, demandant la fermeture de 21 sites qui "portent atteinte au président de la République". D'après des sources locales contactées par Reporters sans frontières, le site de l'organisation Arabic network for human rights information ainsi que les blogs Baheyya et Gharbeia, très populaires dans le pays, compteraient parmi les sites incriminés. Reporters sans frontières rappelle que l'Egypte, qu'elle considère comme un "ennemi d'Internet", a été chargée par l'ONU d'organiser un Forum sur la gouvernance d'Internet en 2009. ---------------------- Lisez notre revue de blog internationale et créez votre blog sur : www.rsfblog.org
Publié le
Mise à jour le 20.01.2016