La blogueuse Lê Nguyên Huong Trà ne sera pas poursuivie

Les charges contre la blogueuse Lê Nguyên Huong Trà, plus connue sous le pseudonyme Co Gai Do Long, ont été abandonnées, le 19 avril 2011, après plus de six mois de procédure. Le procureur a déclaré que ses actes n'étaient "pas si graves" et que la jeune femme avait "juste besoin d'être éduquée et avertie". La blogueuse avait été inculpée en octobre 2010 pour "diffamation envers un haut cadre du Parti". Elle avait été libérée sous caution en janvier dernier, mais les charges n'avaient pas alors été abandonnées. Elle risquait jusqu'à sept ans de prison. _________________________________________________________________ Libérée sous caution après trois mois de détention, Lê Nguyên Huong Trà risque toujours sept ans de prison
24.01.2011 Reporters sans frontières a appris la libération sous caution de Lê Nguyên Huong Trà, âgée de 33 ans, plus connue sous le pseudonyme de “Co Gai Do Long”. La blogueuse est cependant toujours accusée de "diffamation envers un haut cadre du Parti", ainsi que d’avoir porté atteinte à la réputation de sa famille. Elle risque jusqu’à sept ans de prison. Lê Nguyên Huong Trà avait été arrêtée, le 23 octobre 2010, pour avoir qualifié le fils d’un responsable politique “d’homme à femmes”. Le général de division Cao Minh Nhan, chef adjoint de la police nationale criminelle, a déclaré que la blogueuse avait été libérée car son “crime avait été clarifié”. La blogueuse aurait en effet reconnu avoir publié des propos diffamatoires. Elle serait actuellement soumise à des restrictions dans ses déplacements. Reporters sans frontières demande à nouveau l’abandon des charges qui pèsent à son encontre et sa remise en liberté inconditionnelle. -------------------------------------------------------------------------------------------- Une blogueuse arrêtée pour avoir dévoilé des affaires de mœurs et de corruption
27.10.2010 Reporters sans frontières dénonce l'arrestation de la blogueuse Le Nguyen Huong Tra, plus connue sous le pseudo "Co Gai Do Long", le 23 octobre 2010, à Ho Chi Minh ville, dans le quartier de Tan Binh. L'organisation demande sa libération dans les meilleurs délais et s'inquiète vivement des multiples arrestations de blogueurs ces dernières semaines. Les autorités vietnamiennes se livrent à une véritable chasse aux sorcières. Selon Reporters sans frontières, "le gouvernement devrait pourtant comprendre que les critiques du pouvoir continueront malgré tout sur la Toile. Il s'agit d'un combat perdu d'avance." Le Nguyen Huong Tra est accusée de "diffamation envers un haut cadre du Parti" et d'avoir portée atteinte à la réputation de sa famille, pour avoir publié sur son site le 14 octobre 2010, un article accusant le ministre adjoint de la Sécurité publique Nguyen Khanh Toan d'avoir "accordé des privilèges" à une reine de beauté vietnamienne et diverses artistes. Selon la blogueuse, elles étaient en réalité les maitresses de son fils, Nguyen Trong Khanh, qualifié "d'homme à femmes" et consommateur de drogue. Le Nguyen Huong Tra avait précédemment publié sur son blog une lettre d'un homme politique accusant Nguyen Khanh Toan d'avoir donné un emploi à son fils dans la politique, et réitérant les accusations d'usage de stupéfiants. Cet article aurait été effacé du blog, mais il avait déjà été repris par d'autres sites. Si Le Nguyen Huong Tra était reconnue coupable, elle encourrait jusqu'à sept ans de prison. Son blog, traitant de sujets politiques sensibles avec humour, est l'un des plus visités de la blogosphère vietnamienne. Le Viêt-nam est aujourd'hui la deuxième plus grande prison du monde pour les net-citoyens après la Chine, avec 17 cyberdissidents emprisonnés. Le pays se classe 165e sur 178 dans le classement mondial sur la liberté de la presse publié en octobre 2010 par Reporters sans frontières.
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Updated on 20.01.2016