Election présidentielle : Reporters sans frontières s'inquiète des violences contre les journalistes

Reporters sans frontières s'inquiète des violences et entraves dont ont été victimes, le 19 février dernier, plusieurs journalistes qui couvraient le premier tour de l'élection présidentielle. "Nous vous demandons de tout mettre en œuvre pour que de tels incidents ne se reproduisent pas lors du deuxième tour, le 5 mars. Nous vous rappelons que, si les médias doivent se plier à des règles strictes afin de ne pas favoriser un candidat en période électorale, les autorités doivent, pour leur part, permettre une libre couverture des scrutins par les journalistes", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé à Artak Sahradian, président de la commission électorale. Le 19 février, Goar Vernizian, correspondante de l'hebdomadaire Aizhm, publié par le parti de l'Union nationale démocrate, a été jetée contre un mur du bureau de vote de l'école Shirvanzade à Erevan par des inconnus alors qu'elle couvrait des manquements aux règles électorales. Les individus se sont également saisi de la bande audio qu'elle enregistrait. Dans le même bureau, des inconnus ont frappé deux journalistes de la chaîne de télévision Shant et saisis leurs bandes, alors qu'ils filmaient un homme qui introduisait plusieurs bulletins de vote dans l'urne. Le même jour à Erevan, un membre de la commission parlementaire du bureau de vote n° 356/16 dans l'école Nar-Dos a confisqué l'appareil photo de Susanna Pogosian et a blessé la main de cette journaliste indépendante qui accompagnait Gedeon Lichtfield, correspondant de l'hebdomadaire britannique The Economist. De plus, Lilit Vardanian, responsable de la commission électorale n°26/073 de Echmiadzin (20 km de Erevan), a refusé à Karina Asatrian, journaliste de la chaîne de télévision indépendante A1+, et à Robert Kharazian, son cameraman, l'autorisation de filmer. Les journalistes ont ensuite été attaqués par de jeunes hommes qui ont endommagé leur caméra avant de les chasser hors du bureau. Diana Markosian, également correspondante de A1+, a été prise à partie par le président de la commission électorale du bureau n°0391/17 à Erevan, Ararat Rshtubi. Des policiers ont ensuite aidé ce dernier à expulser la journaliste.
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Mise à jour le 20.01.2016

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