Deux journalistes d'un hebdomadaire promaoïste libérés après un an de détention

Reporters sans frontières se félicite de la libération de deux journalistes par le gouvernement de Katmandou, mais rappelle qu'au moins dix-huit autres professionnels des médias sont toujours détenus dans les prisons népalaises sans aucune forme de procès. L'organisation demande leur libération et soutient les demandes de compensation engagées par dix-sept journalistes relaxés après des détentions abusives. Le 16 décembre 2002, Govinda Acharya, directeur de l'hebdomadaire promaoïste Janadesh, et Chandra Man Shrestha, directeur commercial de l'hebdomadaire promaoïste Janadisha, ont été libérés de la prison centrale de Katmandou. Gopal Budhathoki, vice-président de la Fédération des journalistes népalais (FNJ), qui a lui-même passé plusieurs semaines en prison en 2002, les a reçus à l'extérieur du centre de détention. Govinda Acharya avait été arrêté le 26 novembre 2001, le jour même de l'instauration de l'état d'urgence au Népal. Le journaliste a déclaré à la presse ne pas avoir été torturé au cours de cette année d'incarcération, mais souffre de sévères traumatismes psychologiques. Chandra Man Shrestha avait été arrêté un mois après son collègue. A au moins trois reprises, la justice avait demandé aux forces de sécurité de les libérer. La libération des deux hommes intervient un mois après celle de sept journalistes et collaborateurs des médias. Trois d'entre eux, Deepak Saptoka, Dipendra Rokaya et Dhana Bahadur Thapa Magar, travaillaient également pour le journal Janadesh. Le 28 novembre, dix-sept journalistes népalais, soutenus par le Centre for human rights and democratic studies (CEHURDES) qui défend la liberté de la presse au Népal, ont déposé une plainte collective et demandé des compensations à l'Etat pour leur détention abusive. La première audience doit avoir lieu début janvier. Reporters sans frontières soutient cette initiative.
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Updated on 20.01.2016