Des néonazis taguent les murs de la télévision nationale après la diffusion d'un reportage

Reporters sans frontières condamne les menaces adressées à la télévision nationale du Chili (TVN) par des groupe néonazis, à la suite de la diffusion, le 15 juillet 2005, d'un reportage les concernant. Les murs extérieurs des locaux de la chaîne ont été couverts de graffitis injurieux et menaçants, ainsi que de croix gammées.

Reporters sans frontières condamne les menaces adressées à la télévision nationale du Chili (TVN), par des groupe néonazis, à la suite de la diffusion d'un reportage les concernant le 15 juillet 2005. «Cette idéologie agressive et nauséabonde, ennemie depuis toujours de la liberté de la presse, s'est dressée une fois de plus contre les médias. Nous demandons que ces faits soient punis et que la protection des journalistes dans cette affaire soit garantie. Nous espérons également que ces derniers ne céderont pas, par l'autocensure, à cette tentative d'intimidation », a déclaré Reporters sans frontières. Le 15 juillet, les murs extérieurs des locaux de la chaîne publique TVN à Valparaíso (centre), ont été couverts de graffitis insultants et menaçants, ainsi que de croix gammées. Les graffitis accusaient notamment la chaîne de télévision de mentir et menaçaient de mort, entre autres, le journaliste Mauricio Lombardi. La chaîne avait diffusé la veille, dans son émission « Informe Especial », un reportage sur les groupes néonazis au Chili. Ceux-ci y étaient dépeints comme des individus violents et xénophobes, fidèles à une idéologie d'extrême droite très rudimentaire. L'émission citait quelques cas particuliers d'assassinats ou d'agressions extrêmement cruels commis par ces groupes. Selon le quotidien en ligne chilien La Segunda, Francisco Javier Eguiguren, leader connu des néonazis, a disparu des lieux qu'il fréquente habituellement depuis le jour où les murs de TVN ont été tagués. Il pourrait être l'un des principaux responsables des menaces adressées à la chaîne. La télévision nationale chilienne a déposé plainte auprès du ministère public de la Cinquième région.
Publié le
Updated on 20.01.2016