Des journalistes tamouls victimes d'incidents à répétition

En l'espace de deux jours, un journaliste tamoul a été interpellé et trois autres ont été agressés par des membres des forces de sécurité. Reporters sans frontières s'inquiète des conséquences pour la presse des vives tensions politiques dans le nord et l'est du Sri Lanka. « Au lieu d'apaiser la situation, la police continue à procéder à des interpellations injustifiées qui ne font que raviver les antagonismes. Les forces de sécurité et les Tigres tamouls (LTTE) doivent garantir la liberté et la sécurité pour les journalistes sri lankais quelle que soit leur origine », a déclaré l'organisation. Le 19 décembre 2005, T. Sabeswaran, Winston Jeyan et J. Jerad, respectivement reporters des quotidiens en tamoul Thinakkural, Thinakaran et Namathu Eelanadu, ont été matraqués alors qu'ils couvraient une manifestation d'étudiants à Jaffna (Nord). Leurs équipements professionnels ont été endommagés. Le 17 décembre, B. Parathipan, journaliste reconnu du quotidien en tamoul Thinakkural et avocat, et deux autres employés du journal, Kulakulan et Prameshwaran, ont été détenus pendant une nuit, après un simple contrôle de police à Colombo. Bien qu'ils aient présenté leur pièce d'identité et une carte de presse délivrée par les autorités, les trois hommes ont été conduits dans deux postes de police successifs. Des policiers ont pris des empreintes et des photographies de B. Parathipan et de ses collègues sans leur fournir aucune explication. L'intervention d'un député tamoul a permis leur libération. Le 15 décembre, des officiers de l'armée avaient perquisitionné les locaux du journal en tamoul Namathu Eelanadu à Jaffna. Ils avaient longuement interrogé plusieurs employés.
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Mise à jour le 20.01.2016