Des journalistes d’Al-Arabiyya violemment agressés par des “extrémistes minoritaires”

Reporters sans frontières condamne fermement l’agression de Mohamed Al-Arab, correspondant au Bahreïn pour la chaîne Al-Arabiyya, et de son cameraman, Amjad Taha, le 15 février 2014, par des manifestants, alors qu’ils couvraient une manifestation de l’opposition à Al-Buddaya’ (Nord), à l’occasion du troisième anniversaire du soulèvement du 14 février 2011. L’organisation demande aux autorités bahreïniennes de faire l’entière lumière sur cet incident et de prendre les mesures adéquates pour protéger les journalistes. D’après le témoignage de Mohamed Al-Arab recueilli par Reporters sans frontières, la grande majorité des manifestants se comportait de manière pacifique ce 15 février à Al-Buddaya’, mais certains éléments perturbateurs à l’arrière du cortège s’en sont violemment pris à lui et à son cameraman en les insultant et en leur lançant des objets contondants : pierres, briques, barres de fer... Ils ont également tenté de s’emparer de leur matériel, réussissant à voler leur micro. La police, présente sur les lieux, n’est pas intervenue. Suite à cette agression, les deux professionnels de l’information ont été transférés à l’hôpital Hamad pour y recevoir des soins. Mohamed Al-Arab souffre de plusieurs équimoses, tandis qu’Amjad Taha a été blessé à la tête et a eu le bras fracturé. Pour le journaliste, c’est la première fois que des membres de l’opposition s’en prennent de manière gratuite et délibérée à des journalistes. Il a par ailleurs qualifié ses assaillants “d’extrémistes minoritaires”. Le Bahreïn occupe la 163ème place sur 180 pays au classement de la liberté de la presse 2014 établi par Reporters sans frontières.
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Updated on 20.01.2016