Cinq journalistes libérés, deux restent derrière les barreaux

Reporters sans frontières appelle le gouvernement népalais à libérer les sept journalistes toujours détenus. Depuis le 20 janvier 2006, plus de 114 journalistes ont été arrêtés dans le royaume. Depuis 2004, le Népal est le pays du monde où le plus grand nombre de journalistes ont été arrêtés.

Reporters sans frontières a pu confirmer la libération de cinq autres journalistes. Bheem Rai, de l'hebdomadaire Aujarr, et JB Ghale Magar, vice-président de la Fédération des journalistes népalais (FNJ) dans le district de Thankuta (Est), ainsi que le correspondant du quotidien Udghosh, Teekaram Ghimire ont tous les trois été libérés le 9 février 2006. Le 14 février, Sudarshan Aacharya, de l'hebdomadaire White Paper, et Bhaktadhwaj Bohara, dirigeant de la FNJ, ont été également relâchés. Toutefois, Shyam Shrestha, rédacteur en chef du mensuel d'opposition Mulyankan, demeure en prison. La police l'a placé en détention provisoire pour trois mois en vertu d'une loi sur la sécurité. Il est détenu dans la caserne du deuxième bataillon de la police à Maharajgunj. Le journaliste de l'hebdomadaire Yojana, Tej Narayan Sapkota, est emprisonné depuis novembre 2003. Son cas a été transmis à la justice. Reporters sans frontières demande leur libération immédiate. Le Népal est le pays du monde où le plus grand nombre de journalistes ont été arrêtés en 2005. ------------------------------------------------------------- 16.02.2006 Sept journalistes toujours derrière les barreaux Alors que des dizaines de militants politiques et journalistes viennent d'être relâchés dans le royaume, Reporters sans frontières appelle le gouvernement népalais à libérer les sept journalistes toujours détenus. Depuis le 20 janvier 2006, au moins 114 journalistes ont été interpellés dans l'exercice de leur travail ou lors de manifestations en faveur de la liberté de la presse. Depuis 2004, le Népal est le pays du monde où le plus grand nombre de journalistes ont été arrêtés. « Ces vagues d'arrestation de professionnels des médias et de militants de la liberté de la presse sont absolument scandaleuses. Jamais à la connaissance de Reporters sans frontières, les autorités n'ont réussi à prouver la culpabilité des journalistes arrêtés pour un quelconque délit. Il est urgent que les sept journalistes soient libérés. Qu'ils aient été arrêtés pour leurs écrits ou pour avoir manifesté en faveur de la liberté de la presse, leur détention est abusive », a affirmé Reporters sans frontières. Bheem Rai, de l'hebdomadaire Aujaar, a été arrêté le 7 février à Dharan (Est). Lors de l'interpellation, son collègue Gopal Dewan a été frappé par les forces de sécurité. Le même jour, JB Ghale Magar, vice-président de la Fédération des journalistes népalais (FNJ) au niveau local, et Teekaram Ghimire, correspondant du quotidien Udghosh, ont été arrêtés dans le district de Dhankuta (Est). Sudarshan Aacharya, de l'hebdomadaire White Paper, et Bhaktadhwaj Bohara, dirigeant de la FNJ, ont été arrêtés par la police à Katmandou, le 24 janvier. Shyam Shrestha, du mensuel d'opposition Mulyankan, est quant à lui détenu dans la capitale depuis le 19 janvier. Enfin, Tej Narayan Sapkota, de l'hebdomadaire Yojana, est incarcéré depuis novembre 2003. Par ailleurs, Reporters sans frontières a recensé de nouveaux cas d'agressions de journalistes de la part des forces de sécurité. Le 13 février, Rabindra Shahi, journaliste du Dristi Weekly, et un militant de l'organisation de défense des droits de l'homme INSEC, ont été frappés par des militaires, à Manma (district de Kalikot, Ouest). Déjà, le 8 février, un policier avait frappé Suresh Koirala, correspondant du quotidien Saptahik Janasatta à Bharatpur (Centre).
Publié le
Mise à jour le 20.01.2016