Blocage des pages Twitter de deux cyberdissidents

Reporters sans frontières exprime sa vive inquiétude suite au blocage, le 20 août 2009, des pages du site de micro-blogs Twitter de deux militants des droits de l’hommes saoudiens, Walid Abdelkhair et Khaled al- Nasser, qui semble avoir été motivé par leurs activités de protestations sur le site. "Nous condamnons le blocage des pages Twitter de ces cyberdissidents et demandons leur remise en service immédiate. Cette situation est très préoccupante et symptomatique du durcissement de la répression dont sont victimes les internautes saoudiens," a déclaré l’organisation. Le militant Khaled al-Nasser et l’avocat des droits de l’homme, Walid Abdelkhair, ont indiqué que leurs pages avaient été bloquées par la Commission nationale en charge de l’information. Khaled al-Nasser, propriétaire du blog Mashi Sah ("c’est pas vrai"), avait mis en ligne sur Twitter des messages commentant la situation des droits de l’homme et la gestion des affaires publiques en Arabie saoudite, ainsi que des liens vers d’autres sites de défense des droits de l’homme. Walid Abdelkhair, directeur général de l'Observatoire des droits de l’homme dans le pays, avait lui aussi traité de violations des droits de l’homme sur le site de micro-blogging. Selon le blogueur Ahmed Al-Omran, il s’agit d’une première offensive contre les utilisateurs de Twitter en Arabie saoudite. La liberté de la presse demeure quasi inexistante dans le pays. Le 9 août 2009, le porte-parole du ministère de la Culture et de l’Information, Abdul Rahman Al-Hazaa, a annoncé la fermeture des bureaux de la chaîne libanaise LBC, dans la capitale à Riyad, et à Jeddah, (Ouest) suite à la diffusion du programme « Lignes rouges », en juillet dernier, considéré comme choquant par les autorités saoudiennes. En 2008, l’Arabie Saoudite occupait, la 161e place sur 173 pays du classement de la liberté de la presse établi par l’organisation.
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Updated on 20.01.2016