Beppe Grillo, évitez de caricaturer le Classement de la liberté de la presse !

Alors que le 26 avril, Reporters sans frontières (RSF) publiait son classement de la liberté de la presse 2017, le chef de file italien du Mouvement Cinq étoiles (M5S) Beppe Grillo écrivait

sur son blog, de manière ironique à l’attention de RSF : “Aujourd’hui, j’ai appris que j’étais la cause du problème de la liberté de la presse en Italie, c’est ce qu’affirme le rapport de RSF. Cela m’a ouvert les yeux” ou encore “Si l’information est pourrie, c’est de ma faute”.


Beppe Grillo fait dans la caricature à l’égard de RSF et c’est d’autant plus regrettable qu’il s’est servi du Classement de la liberté de la presse par le passé, quand il s’émouvait du score de l’Italie, déclare Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF. RSF ne lui prête évidemment pas d’être responsable de la situation de la liberté de la presse dans le pays. S’il est exact que la place de l’Italie est imputable aux pressions politiques et aux menaces proférées par des organisations mafieuses et criminelles, il n’en demeure pas moins que l'instauration de "jurys populaires" telle que suggérée par Beppe Grillo pour recadrer les médias "fabricants de fausses nouvelles", est inquiétante pour la liberté de l’information dans le pays.”


Le Classement de la liberté de la presse 2017 place l’Italie à la 52e place avec une progression de 25 places par rapport à l’année précédente. Une évolution qui s’explique notamment par la grande mobilisation des associations italiennes de protection de la presse en faveur de deux journalistes poursuivis dans l’affaire Vatileaks 2 et la résistance de nombreux d’entre eux qui poursuivent leur combat malgré les pressions et les menaces.

Publié le
Mise à jour le 28.04.2017