Attentat contre un correspondant du quotidien ABC Color

Reporters sans frontières dénonce l'attentat dont a été victime, le 27 février 2006, à Itapúa (Sud), Juan Augusto Roa, correspondant du quotidien ABC Color à Encarnación (Sud). L'organisation exprime sa préoccupation quant à la sécurité des journalistes de plus en plus inquiétés dans le cadre de leur activité professionnelle.

Reporters sans frontières dénonce l'attentat dont a été victime, le 27 février 2006, à Itapúa (Sud), Juan Augusto Roa, correspondant du quotidien ABC Color à Encarnación (Sud). Le journaliste est heureusement sorti indemne de cette attaque à l'arme à feu perpétrée par deux individus à moto. « Nous sommes très préoccupés par le retour manifeste d'actes de violence et d'intimidation envers les journalistes au Paraguay. Nous demandons aux autorités de mener à bien une enquête afin d'identifier les motivations de cet attentat et de tout mettre en œuvre pour que les auteurs de ce crime soient punis. Nous insistons, par ailleurs, sur la nécessité de poursuivre les investigations relatives à la disparition du journaliste Enrique Galeano, qui n'a pas donné signe de vie depuis le 4 février 2006. La résolution de ces enquêtes démontrerait l'attention et l'intérêt portés par les autorités à la profession de journaliste souvent malmenée et inquiétée dans le pays», a déclaré Reporters sans frontières. Le 27 février, vers 23h45, entre Mayor Otaño et Itapúa, localités périphériques d'Encarnación, deux individus circulant à moto ont ouvert le feu sur le véhicule que conduisait Juan Augusto Roa. Une première balle a atteint le pare-brise tandis que la seconde a seulement effleuré la voiture. Le journaliste a ralenti puis s'est arrêté, avant de chercher refuge sur un bas-côté de la route. Les deux hommes ont disparu, poursuivant leur chemin. Le journaliste a porté plainte auprès du commisariat de Yatytay. La police est actuellement à la recherche des deux agresseurs, toujours en fuite. La région est une plaque tournante du trafic de drogue ou de voitures volées. Juan Augusto Roa avait notamment enquêté sur ce type d'affaires, ainsi que sur des faits de corruption locale.
Publié le
Mise à jour le 20.01.2016