Assassinat d’un éditorialiste dans l’État d’Aragua : pas de mobile mais un mode opératoire digne des cartels

Wilfred Ojeda Peralta, éditorialiste du quotidien régional El Clarín, a été retrouvé assassiné, le 17 mai 2011, à La Victoria dans l’État d’Aragua (Nord). Il avait disparu la veille. Le journaliste et homme politique n’était pas connu pour avoir des ennemis, d’après ses proches cités dans la presse. Reporters sans frontières espère que les enquêteurs détermineront au plus vite les auteurs et le mobile de ce crime. Rien n’indique pour l’heure les raisons pour lesquels Wilfred Ojeda Peralta a été tué. Néanmoins, le mode opératoire des assassins porte la marque du crime organisé et ressemble à un assassinat sur contrat : la victime, encapuchonnée et pieds et mains liés, a été exécutée d’une balle dans la tête. Des traces de sang ont été relevées dans la camionnette abandonnée du journaliste. Wilfred Ojeda Peralta, 56 ans, marié et père de deux enfants, ancien député de l’assemblée législative d’Aragua, militant dans les rangs du parti Action démocratique (opposition) et avait occupé différents postes municipaux et régionaux. Tous les lundis, depuis vingt-deux ans, paraissait dans les colonnes du quotidien El Clarín son éditorial sous la rubrique “Dimension critique”. “Nos pensées vont aux proches et aux collègues de Wilfred Ojeda Peralta. S’il est trop tôt pour avancer la moindre hypothèse, nous rappelons que le crime organisé représente une menace majeure dans la région et qu’il est à l’origine du dernier assassinat d’un journaliste au Venezuela : celui d’Orel Sambrano en janvier 2009. Nous souhaitons d’ailleurs à l’enquête sur la nouvelle affaire Ojeda d’aboutir de la même manière que dans le cas Sambrano”, a déclaré Reporters sans frontières. Dans cette dernière affaire, partiellement jugée, deux tueurs présumés – Víctor Reales et Álvaro Ospino - ont été arrêtés en Colombie, le 15 mai dernier.
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Updated on 20.01.2016