Assassinat du directeur d'Ahora : la piste professionnelle écartée

L'assassinat, le 17 juin 2006 à Caracas, de José Joaquín Tovar, directeur de l'hebdomadaire Ahora, porte à deux le nombre de journalistes tués au Venezuela depuis le début de l'année. Compte tenu des prises de position éditoriales de la victime, Reporters sans frontières espère que l'enquête ne négligera pas la piste professionnelle.

D'après les premiers éléments de l'enquête sur la mort de José Joaquín Tovar, directeur de l'hebdomadaire Ahora, abattu de onze balles le 17 juin 2006 à Caracas, le mobile du crime ne serait pas de nature professionnelle. Les expertises tendent à démontrer que la victime connaissait son assassin et la piste de la vengeance personnelle est désormais privilégiée. Comme l'a rappelé le quotidien Tal Cual, José Joaquín Tovar, coordinateur d'une organisation de bienfaisance, était en butte à plusieurs plaintes pour escroquerie et détournement de fonds. Sa fondation en faveur des mal-logés aurait dernièrement extorqué à ces derniers l'équivalent de 4 000 dollars. ______________________________________________________________ 18.06.06 - Le directeur d'un hebdomadaire assassiné par balles
Reporters sans frontières est extrêmement préoccupée après l'assassinat de José Joaquín Tovar, directeur de l'hebdomadaire Ahora, tué de onze balles, le 17 juin 2006, à Caracas. "Avec deux journalistes tués depuis le début de l'année au Venezuela, la presse paye un lourd tribut au climat général d'insécurité. Nous appelons les autorités a faire toute la lumière sur cette affaire. Nous ne savons pas encore si cet acte est lié à l'activité de la victime mais cette piste ne doit certainement pas être négligée, compte tenu des prises de position éditoriales de José Joaquín Tovar", a déclaré Reporters sans frontières. José Joaquín Tovar, 53 ans, dirigeait l'hebdomadaire Ahora et était président de la Fondation Université Nationale Républicaine. Il était également membre d'une association d'aide à l'organisation des communautés pour obtenir des logements. Selon ses proches, l'assassinat pourrait être lié à son activité de journaliste car il tenait une colonne éditoriale dans l'hebdomadaire Ahora qui "critiquait autant le gouvernement que l'opposition".
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Updated on 20.01.2016