Après l’OSCE, le rapporteur spécial sur la liberté d’expression demande le retrait du projet de la « loi bâillon »

Reporters sans frontières salue la demande officielle faite, le 13 juillet 2010, par M. Franck La Rue, rapporteur spécial sur la liberté d’opinion et d’expression des Nations unies, au gouvernement italien de Silvio Berlusconi d'abandonner le projet de loi visant à limiter la publication du contenu des écoutes téléphoniques par la presse. Franck La Rue a également appelé les autorités italiennes à ouvrir le dialogue avec toutes les parties prenantes afin de « s'assurer que leurs préoccupations soient prises en considération ». « Le rapporteur spécial prend très clairement ses responsabilités et défend le droit de chacun à rechercher et partager l'information garanti par la Convention internationale des droits civiques et politiques signée par l'Italie. Nous saluons cette demande officielle qui doit être entendue par les autorités italiennes. Nous espérons la même logique s’appliquera pour d’autres textes tout aussi inquiétants dans d’autres pays. Dans l’Union européenne, comme partout dans le monde, le nombre de législations liberticides est, hélas ! en nette augmentation », a déclaré Reporters sans frontières. « Nous réitérons notre appel à tous les députés de l’Assemblée nationale italienne pour qu’ils refusent de voter un texte de loi aussi controversé et condamné par autant d’institutions internationales. Il serait inconcevable qu’un pays fondateur de l’Union européenne vote une loi si clairement mise en cause au niveau international. Les députés tiennent ici l’occasion de prouver que l’intérêt public de tous les Italiens prime toujours sur les intérêts privés de certains d’entre eux », a conclu l’organisation.
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Updated on 20.01.2016