Améliorer la sécurité des journalistes en zones de conflit ou de tension

À l'occasion de la 14e édition du Festival International du photojournalisme VISA POUR L'IMAGE - Perpignan, Reporters sans frontières, FreeLens-France et l'ANJRPC ont présenté leurs initiatives pour améliorer la sécurité des journalistes en zones de tension, lors d'une conférence-débat, le vendredi 6 septembre à Perpignan.

Reporters sans frontières, Freelens et l'ANJRPC ont organisé, le 6 septembre 2002, lors de la 14e édition du Festival International du photojournalisme, VISA POUR L'IMAGE - Perpignan, une conférence-débat sur le thème de la sécurité des journalistes. A cette occasion, les organisations ont fait des propositions concrètes : - Une convention d'assurance à l'usage des journalistes free-lance proposée par le groupe d'assurances IPS Bellini-Gutenberg et à souscrire auprès de Reporters sans frontières. Les journalistes indépendants vont enfin pouvoir bénéficier d'une assurance à un tarif très abordable. Les photo-reporters, journalistes et pigistes indépendants sont ainsi couverts par une assurance lorsqu'ils sont en mission professionnelle à l'étranger ou en France pour une durée maximale de 90 jours consécutifs. Les garanties sont déclinées sous la forme de 3 options : l'option 1 (3 € par jour) permet de bénéficier d'une garantie assistance. Les options 2 et 3 (6 € et 7,5 € par jour) permettent de bénéficier d'une garantie assistance et d'un capital en cas de décès accidentel ou d'invalidité résultant d'un accident survenu pendant la mission. Le montant des capitaux est plus important dans l'option 3. - La possibilité de prêt de gilets pare-balles, identifiés « PRESS », par l'intermédiaire de Reporters sans frontières. Les gilets sont prêtés aux reporters sur présentation de leur titre de voyage et d'une pièce d'identité, après dépôt d'un chèque de caution. Ils sont accompagnés d'une carte d'urgence qui précise les contre-indications médicales du journaliste et les coordonnées des personnes à contacter en cas de problème. Les organisations ont également présenté un document « Informations et recommandations sur la sécurité des journalistes en zones de tension, en France et à l'étranger « , qui répertorie des renseignements pour les journalistes se rendant en zones sensibles. Ce document est destiné à être diffusé par les médias eux-mêmes, auprès de leurs salariés ou de journalistes qui leur proposeraient des sujets. Distribué avec le Guide pratique du journaliste édité par Reporters sans frontières et l'Unesco, il apporte des réponses concrètes à certains des principes énoncés dans la charte sur la sécurité des journalistes en zones de conflit ou de tension, déjà adoptée par Reuters, France 2, RFI, RTL, Le Journal du Dimanche, Sud Ouest, Les DNA, etc. Cette charte dégage un certain nombre de propositions utiles autour des huit principes suivants : engagement des médias, des pouvoirs publics et des journalistes à rechercher systématiquement les moyens de mesurer et de limiter les risques encourus, départ du journaliste de son plein gré, expérience de terrain, préparation préalable, équipement adéquat, assurance couvrant la maladie, le rapatriement, l'invalidité et le décès, soutien psychologique et protection juridique du reporter. La charte sur la sécurité des journalistes en zones de conflit ou de tension a été élaborée en mars 2002 par Reporters sans frontières avec le concours du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), de représentants des ministères français des Affaires étrangères et de la Défense, du Conseil de l'Europe, de l'OSCE, de l'UNESCO, de syndicats de journalistes (Confédération française démocratique du travail - CFDT et Syndicat national des journalistes - SNJ), du World Press Freedom Committee, ainsi que de médecins et du groupe d'assurances IPS Bellini-Gutenberg. En 10 ans, 531 journalistes ont trouvé la mort, dont près de la moitié en zone de conflit, principalement en Algérie, au Rwanda, dans les Balkans et en Colombie. 73 % des journalistes tués en missions périlleuses ont été délibérément pris pour cibles. Les premiers touchés sont les journalistes des agences de presse et de la presse écrite (61 % des tués). Les journalistes locaux représentent 87 % de l'ensemble des tués. Après l'hommage rendu à leur courage, il est temps de prendre les mesures nécessaires pour limiter les risques encourus sur le terrain par les reporters.
Lien vers le Guide pratique du journaliste

Lien vers la carte d'urgence

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Contacts
l'ANJRPC, 121 rue Vieille du Temple, 75003 Paris. Tél. : 01 42 77 83 74, anjrpc.free.fr - [email protected]
Freelens, 3 rue Simard 75018 Paris. http://freelens.france.free.fr - [email protected]
Reporters sans frontières, 5 rue Geoffroy Marie - 75009 Paris. Tél. : 01 44 83 84 84 / Fax : 01 45 23 11 51, [email protected], www.rsf.org
Publié le
Mise à jour le 20.01.2016