Khalil Naramgo libéré après des excuses

Le 7 novembre, Khalil Naramgo est rentré chez lui, dans la province de Baghlan. Il a été libéré le 2 novembre après avoir signé des excuses et l'engagement qu'il n'écrirait plus d'articles contre des responsables du gouvernement. --------------------------------------------- 02.11.2006 Un écrivain arrêté suite à un article sur un ministre Reporters sans frontières demande la libération de Khalil Naramgo, arrêté le 28 octobre, suite à une plainte de Farooq Wardak, ministre afghan chargé des Relations avec le Parlement. Il est détenu à Kaboul. "Encore une fois, la justice oublie les procédures mises en place en Afghanistan pour éviter les arrestations arbitraires de journalistes. Khalil Naramgo doit être immédiatement relâché et son cas doit être transmis à la Commission des plaintes contre la presse. Il est par ailleurs regrettable que les ministres portent plainte quand on s'intéresse de trop près à la façon dont ils exercent leur pouvoir", a affirmé l'organisation. Le 28 octobre, des agents du bureau du procureur de Kaboul ont arrêté Khalil Naramgo dans la province de Baghlan (au nord de la capitale). Le ministre afghan des Affaires parlementaires avait déposé une plainte en diffamation, s'estimant insulté et sali par un article, publié en septembre, par Khalil Naramgo dans l'hebdomadaire Payame Mojahed (proche des partisans d'Ahmed Shah Massoud). Hafez Mansoor, rédacteur en chef de l'hebdomadaire, affirme avoir été interrogé sur la publication de cet article par des agents du bureau du procureur. Selon des journalistes afghans interrogés par Reporters sans frontières, l'article ne contenait pas d'insultes, mais questionnait notamment sur l'influence du ministre Farooq Wardak dans le gouvernement. "Qui est le chef de l'Etat ? Le président Karzaï ou le ministre Wardak ?", écrivait notamment Khalil Naramgo. Une centaine d'habitants de la province de Baghlan ont manifesté en faveur de la libération de l'écrivain.
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Updated on 20.01.2016