Remise en liberté de quatre journalistes après une semaine de détention

Reporters sans frontières se félicite de la libération, le 20 juin 2007, de quatre journalistes soudanais, après une semaine de détention. Alfatih Abdoullah, du quotidien privé arabophone Al-Sudani, a déclaré à l'AFP qu'aucune charge n'a été retenue contre eux et qu'ils n'avaient pas été maltraités au cours de leur détention. Le journaliste, ainsi que Qazafi Abdoulmotalab, d'Al-Ayam, Abouobaida Awad, de Rai-Alshaab, et Aboulgasim Farahna, d'Alwan, avaient été arrêtés le 13 juin alors qu'ils étaient en route pour couvrir une manifestation contre la construction d'un barrage à Kijbar, dans la région de Dongola (nord du pays), au cours de laquelle la police avait ouvert le feu, faisant quatre morts et au moins dix blessés. ---------------------- 18.06.2007 - Quatre journalistes arrêtés alors qu'ils se rendaient sur le lieu d'une manifestation réprimée dans le sang par la police Reporters sans frontières dénonce le maintien en détention, depuis le 13 juin 2007, de quatre journalistes de quotidiens privés de Khartoum, arrêtés à Dongola (Etat du Nord), sur la route entre la capitale et le barrage de Kijbar. "Le gouvernement soudanais croit-il qu'il pourra cacher des informations embarrassantes en plaçant des journalistes sous les verrous ? Arrêter des témoins gênants, au mépris de ses engagements en termes de liberté de la presse, est une pratique honteuse et absurde. Rien ne justifie le maintien en détention des quatre journalistes. Leur libération doit intervenir au plus vite", a déclaré l'organisation. Alfatih Abdoullah, du quotidien privé arabophone Al-Sudani, Qazafi Abdoulmotalab, d'Al-Ayam, Abouobaida Awad, de Rai-Alshaab, et Aboulgasim Farahna, d'Alwan, ont été arrêtés le 13 juin aux environs de 23 heures, alors qu'ils circulaient à bord d'un véhicule privé. Les quatre journalistes se rendaient en reportage dans l'Etat du Nord (Chamalia, en arabe), où une manifestation des populations nubiennes s'était tenue contre la construction controversée d'un barrage sur leur territoire et avait été violemment réprimée par la police. Quatre personnes avaient été tuées et une dizaine d'autres blessées lors de la dispersion du rassemblement. Après avoir été interrogés sur les raisons de leur voyage dans la région, les journalistes ont été placés en détention dans les locaux de la police de Dongola. Sans contact avec l'extérieur depuis leur arrestation, les quatre journalistes ont été tranférés à la prison de Khober, à Khartoum, par les services de renseignements intérieurs.
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Updated on 20.01.2016