Afrique
Éthiopie
-
Classement 2023
130/ 180
Score : 47,7
Indicateur politique
111
50.25
Indicateur économique
113
43.14
Indicateur législatif
89
62.64
Indicateur social
146
43.64
Indicateur sécuritaire
146
38.82
Classement 2022
114/ 180
Score : 50,53
Indicateur politique
112
50.65
Indicateur économique
76
45.77
Indicateur législatif
99
63.66
Indicateur social
126
57.29
Indicateur sécuritaire
144
35.29

Ravagé par les conflits interethniques et une guerre civile, le pays est largement revenu sur les récents acquis en matière de liberté de la presse. Malgré l’accord de paix signé en novembre 2022, la crainte des représailles existe toujours chez les journalistes. 

Paysage médiatique

La propagande pour contrôler le narratif de la guerre existe aussi bien au sein du Front de libération du Tigré (TPLF) qu’au sein des autorités centrales, créant une désinformation sur les réseaux sociaux reprise par les médias. Le pouvoir a opéré une forte reprise en main du champ de l’information, notamment via la création d’une plateforme de “vérification des informations”. Présentée sous la forme d’un média, elle n’est en réalité qu’un outil visant à relayer la communication du gouvernement, quitte à utiliser des éléments non vérifiés et la désinformation pour discréditer les voix discordantes. Loin de promouvoir un journalisme indépendant de qualité, l'Autorité de régulation des médias (EBA) est un instrument au service des autorités.

Contexte politique

La nouvelle loi sur les médias adoptée en 2021 offre un cadre légal plus libéral et plus  protecteur aux journalistes. La diffamation a été dépénalisée et le secret des sources est protégé. Dans la pratique, ce nouveau texte est toutefois largement contourné et n’empêche pas les arrestations de journalistes. En mai 2022, le pays a connu une vague d’arrestations arbitraires d’une quinzaine de journalistes. La loi sur l'antiterrorisme ou celle, plus récente, sur les discours de haine contiennent des dispositions très vagues, assorties de fortes peines de prison et pouvant être utilisées contre les journalistes critiques.

Cadre légal

La nouvelle loi sur les médias adoptée en 2021 offre un cadre légal plus libéral et plus  protecteur aux journalistes. La diffamation a été décriminalisée et le secret des sources est protégé. Dans la pratique, ce nouveau texte est toutefois largement contourné et n’empêche pas les arrestations de journalistes. La loi sur l'antiterrorisme ou celle, plus récente, sur les discours de haine contiennent des dispositions très vagues, assorties de fortes peines de prison et pouvant être utilisées contre les journalistes critiques.

Contexte économique

Les salaires très bas, l’augmentation du coût de la vie et la corruption mettent l’intégrité professionnelle des journalistes à rude épreuve. La concentration des médias aux mains d’une poignée d’hommes d’affaires pose des problèmes d’indépendance, alors que le coût de création d’un nouveau média, notamment dans l’audiovisuel, est particulièrement dissuasif.

Contexte socioculturel

De nombreux médias éthiopiens sont fortement marqués par des considérations ethniques, régionalistes et politiques, au détriment d’une information indépendante, plurielle et équilibrée. L’autocensure est largement répandue, y compris parmi les journalistes.  

Sécurité

La recrudescence des exactions commises contre les journalistes, observée depuis le début de la guerre au Tigré, fin 2020, se poursuit. Plusieurs journalistes ont été tués dans des circonstances troubles. De nombreux reporters dont la couverture du conflit n’était pas alignée sur la communication gouvernementale ont été arrêtés et détenus sur la base d'accusations très graves telles que la “promotion du terrorisme”. Certains étaient condamnés à la peine de mort ; d’autres, persécutés par les autorités fédérales, ont été contraints à l’exil ou à requérir une assistance. Le correspondant du New York Times a été expulsé du pays. Certains médias comme le mensuel Addis Standard ont été suspendus de manière arbitraire. Le site Awlo Media Center a annoncé cesser ses activités face aux menaces et à la répression. L’hostilité envers les médias étrangers s’est manifestée début 2023 par la suspension d’une quinzaine de chaînes étrangères, auxquelles les autorités ont reproché de travailler sans licence.

Exactions en temps réel en Ethiopie

Baromètre
Tués depuis le 1er janvier 2024
0 journalistes
0 collaborateurs des médias
0
Détenus à ce jour
15 journalistes
0 collaborateurs des médias
15