RSF met en garde contre la sélection des journalistes à Hong Kong

Reporters sans frontières (RSF) met en garde contre la sélection des journalistes à Hong Kong alors que certains se sont vu refuser l’entrée à un événement auquel participaient la cheffe de l'exécutif et le directeur du Bureau de liaison chinois.

Mercredi 4 décembre, des journalistes de Stand News et Apple Daily se sont vus refuser l’entrée à un événement célébrant le « Jour de la Constitution » chinoise auquel assistaient la Cheffe de l'exécutif Carrie Lam et le directeur du Bureau de liaison chinois à Hong Kong, Wang Zhimin. Les organisateurs ont fait savoir que l’événement, pourtant soutenu par les autorités, n’était accessible à la presse que sur invitation.


« En participant à un événement qui n’est pas ouvert à tous les médias, la Cheffe de l'exécutif Carrie Lam cautionne une pratique qui va à l’encontre de la liberté de la presse, observe Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l’Est de Reporters sans frontières (RSF). Dans sa réponse à une lettre ouverte de RSF l’été dernier, cette dernière avait pourtant assuré que le respect de la liberté de la presse était « vital » pour l’avenir de Hong Kong.


En octobre, RSF et une coalition d'ONG et de médias ont déjà exprimé leur inquiétude face à la possible sélection des journalistes à Hong Kong par la mise en place d'un système centralisé d'identification. Depuis le début des manifestations en juin, la liberté de la presse à Hong Kong a été sérieusement érodée par un nombre croissant d'attaques contre les journalistes (voir chronologie). 


Dans le Classement mondial RSF de la liberté de la presse, la région administrative spéciale de Hong Kong a chuté du 18e rang en 2002 à la 73e place cette année. La Chine, pour sa part, est au 177e rang sur 180 pays et territoires évalués.

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Mise à jour le 09.12.2019